samedi 10 juin 2017

I comme Incendies

La vie de nos ancêtres, comme la nôtre d'ailleurs, n'est pas de tout repos. Nous le verrons de façon plus violente à la lettre X.

Le journal "La Fraternité" du 20 décembre 1884 rapporte ce fait :

Pour retrouver cet article, il suffit de cliquer sur cette légende.
La maison Plancard au 90 rue du Mail a donc, quelques jours avant Noël, été victime d'un feu de cheminée. La rue du Mail, m'est pour l'heure inconnue. Il existe actuellement, la rue du Jeu du Mail, mais il ne semble pas que ce soir la bonne.

On imagine le sapin, l'ambiance d'avant Noël. Ce n'est pas qu'il fasse très froid, mais on allume une flambée et la cheminée qui s'embrase met tout le monde dehors ! Des flammes sortent par le dessus et on craint pour la charpente et les maisons alentours.

Alors on appelle les pompiers qui éteignent le tout rapidement. Rien de méchant finalement.

Cependant, "La Fraternité", journal de gauche n'hésite pas, c'est de bonne guerre, à étriller les Plancard, monarchistes :


La police s'en mêle, on s'aperçoit qu'une défaut de ramonage est à l'origine du sinistre et une amende a été adressé au sieur Plancard ! On ne lésine pas avec la sécurité à Carcassonne !

Bien plus tard, c'est dans "Le Courrier de l'Aude" du 24 octobre 1915 que l'on trouve trace d'un incendie :

Pour retrouver l'article, il suffit de cliquer sur cette légende
Le 2 rue de la Liberté, c'est le domicile des Plancard adossé au bastion de la Figuière dont j'ai parlé à la lettre F :



Bref, c'est le carton bitumé, un produit garantissant l'étanchéité, qui prend feu pour des raisons que l'article ne développe pas. On est en cœur de ville et les pompiers interviennent rapidement et éteignent aussi l'incendie.

Ici pas d'amende et des dégâts peu importants "couverts par la compagnie d'assurances"... ouf, on est rassuré !

Voilà. Pas de quoi fouetter un chat. Mais ces petits détails de la vie courante mettent un peu de pâte humaine à nos ancêtres à travers les petits tracas de la vie quotidienne.

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