jeudi 16 juin 2016

N comme La Nation adopte le petit Pierre

Dans la famille de ma compagne, il y a beaucoup d'orphelins de père, de mère, des deux (nous y reviendrons à la lettre R)... mais un seul pupille de la Nation : son grand-père Pierre Hyacinthe Cordier.

Pierre Hyancinthe Cordier.
Né en avril 1911 à Fougères en Ille-et-Vilaine, le petit Pierre réside au 2 rue Kléber dans cette ville de Bretagne. Son père est scieur de long et charretier. Sa mère est chaussonnière dans la grande usine de chaussure de la ville fondée par la famille... Cordier.

Pierre Jean Marie le père de Pierre Haycinthe épouse Victorine Joséphine Roussel le 3 mai 1910 à Lécousse (35).
Elle a 16 ans et lui 26.

C'est la mère de Pierre qui décède la première le 26 juillet 1913 à l'hôpital de Fougères, elle a 19 ans et son fils un peu plus de deux.

Mais voilà qu'un an plus tard, son père est mobilisé pour la Première Guerre mondiale. Pierre a trois ans. Il est confié à sa famille paternelle, sans doute à sa tante Jospéhine Cordier, épouse Lemarié.
Blessé une première fois, Pierre Jean Marie Cordier décède le 24 octobre 1915 à l'hôpital temporaire C de Chaumont en Haute-Marne.

A cette date, Pierre Hyacinthe Cordier est orphelin de père et de mère. Il a tout juste quatre ans et doit toujours résider chez sa tante Joséphine.
En pleine guerre de 14, le 27 juillet 1917, une loi est voté. Elle créée l'Office national des Pupille de la Nation. Modifiée depuis, cette loi instaure à l'époque, l'adoption par l’État des enfants "orphelin de guerre".
D'ailleurs la requête est déposée après la guerre par sa tante Joséphine Cordier épouse Lemarié habitant au 43 rue de Rillé à Fougères. La requête stipule que Pierre Jean Marie Cordier est "Mort pour la France" le 25 octobre 1915 et que son enfant mineur "se trouve dans les conditions prévues par l'article 1er de la loi du 27 juillet 1917 pour avoir droit au titre de Pupille de la Nation".

Le 21 janvier 1919, le président du tribunal de Fougères Loysel, le juge d'instruction Le Marchand et le juge Jac accorde à Pierre Hyacinthe Cordier la qualité de Pupille de la Nation ce qui donne au bénéficiaire un soutien et une protectionsupplémentaire à l'enfant jusqu'à sa majorité.
Pierre Hyacinthe est alors confié à un orphelinat dont il ne sortira qu'en s'engageant dans l'armée. Il rencontrera à Nice sa future épouse... elle même orpheline.
Rendez-vous à la lettre R.

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