samedi 7 juin 2014

G... comme Galères

L'histoire de ma famille paternelle aussi bien que maternelle est liée à la mer et aux bateaux. Rien d'étonnant pour la branche pied noire d'Algérie, mais pour celle du Pays de Montbéliard, elle est plus difficile à appréhender.

Il y a déjà l'histoire de mon grand-père Henri (1922-2002) que j'ai développée dans un billet du mois de mai 2014.

Il y a aussi celle de ma grand-mère Irène, de sa mère Maria de la Concepcion, de mon père Gabriel et de son frère Georges revenus d'Alger par bateau entre 1962 et 1963.

Il y a aussi toute une foule de marins espagnols venus en Algérie de la province d'Alicante en Espagne. Tel le père de mon arrière grand-père Lledo, prénommé Vincent né et mort à Alger (1855-1897) et qui exerçait la profession de pêcheur (son fils Juan, mon arrière grand-père (1892-1935) sera marin sur le Saint-Louis durant la Première Guerre mondiale).

Juan Lledo (1892-1935)

Le père de Vincent Lledo prénommé lui aussi Juan et né en 1804 à Polop de la Marina dans la Province d'Alicante et mort à Alger en 1879, celui-là même qui émigra en Algérie, était lui aussi pêcheur.


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Du côté maternel, l'histoire remonte plus loin dans le temps.
Le premier Comtois d'Etupes à s'embarquer est un certain Charles Doriot né le 26 mars 1761 à Etupes. Il est baptisé le lendemain au temple protestant de la localité.
Le 21 septembre 1792, il est lieutenant dans l'armée et l'année suivante le 12 mai 1793, il devient Capitaine au 14e Bataillon de la formation d'Orléans.
En 1796, toujours avec le grade de capitaine, il passe à la 28e demi-brigade légère.
Et en 1802, le capitaine Doriot s'embarque sur le Banel, un navire vénitien assez lourd. Le 9 janvier, le navire appareille de Toulon. Chargé de troupes, il doit rejoindre Saint-Domingue que se disputent Français et Anglais. Le frère du Premier Consul Bonaparte y est en difficulté. Mais le 15 janvier, une violente tempête drosse le bâtiment sur les récifs du cap Ténès.


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Les personnes se trouvant à bord meurent soit noyées, soit massacrées lorsqu'elles arrivent à terre. Charles Doriot en fait partie. Il sera le premier Doriot a parvenir sur les côtes algérienne. Ses cousins auront plus de chance et s'établiront à Douaouda.

Le second Doriot à s'aventurer sur les mers fut un autre Charles Doriot, le père de mon arrière grand-père. Né en 1860 à Etupes et mort dans ce village en 1931. En 1886, il entreprend avec un cousin et une cousine, le trajet jusqu'aux Etats-Unis depuis le port du Havre. Il arrivera à Ellis Island et s'établira une année à Philadelphie. Il sera le seul à rentrer en France. Les deux autres resteront aux Etats-Unis et fonderont des familles qui perdureront jusqu'à nos jours.

Pour en revenir à ma famille paternelle, je citerai deux livres.

D'abord " Le livre de C. Galen traictant des viandes qui engendrent bon et mauvais suc, mis en François pour Monsieur le Baron de sainct Plancard, Capitaine de Galeres".

Un personnage dont je n'ai pas retrouvé la trace.

Enfin, voici un autre livre. Celui de Philippe Fabry sorti en 2000 : "La relève de l'escadre de Perse".
L'ouvrage est la retranscription du journal de bord du "Breton", navire de Louis XIV qui doit apporter aux Indes de l'argent et des hommes. Il appareille le 16 mars 1671 de La Rochelle. A la date du 4 septembre 1671, alors que le navire est au large de Madagascar et est à une semaine de franchir le Tropique du Capricorne et de se diriger vers l'Île Bourbon, est noté au livre de bord : "Ce jour, il est mort du mal de scorbut le nommé sieur Plancard, soldat".

Qui est-il ? Là est encore la question.



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