mardi 30 avril 2013

Z... comme Zinzin ou T'as d'beaux Z'yeux tu sais !

Les descriptions des fiches militaires de nos ancêtres m'ont toujours beaucoup intéressé.

Surtout la partie qui touche à la description physique. Comme ce Jules Plancard né en 1867 à Carcassonne qui mesure 1,75 m et dont les yeux sont bleus. Ou cet Emile Jean Jules François Plancard né 20 ans plus tard dans la même ville et qui mesure 1,59 m et qui a les yeux bruns.

En ligne directe, le caporal Gabriel Plancard, né le 18 septembre 1888 à Aumale mesurait 1,72 m et avait les yeux gris-bleu.

Son fils, mon grand-père Alphonse Plancard né à Seddouk le 3 juillet 1913 mesurait 1,63 et avait les yeux châtains.

Les générations passe et la taille augmente. Mon père, lui, dépassait le mètre quatre-vingt et avait les yeux marron.

Quant à moi, au recensement militaire de 1993, je mesurais (je mesure toujours) 1,90 m j'avais (j'ai toujours !) les yeux marrons.

Enfin Hadrien mon fils de bientôt trois ans, mesure son mètre et a les yeux noisette tirant parfois sur le châtain ou le gris selon les jours. Une vraie synthèse de ses ancêtres !

La lettre Z, m'inspire aussi cette réflexion d'un ami me trouvant un jour plongé dans un site internet dédié à la généalogie. "T'es complètement zinzin avec ce truc-là !", m'avait-il dit. Aujourd'hui, il a mis le doigt dans le fatal engrenage, pour laisser à ses enfants, une trace du passé familial. Il est, à son tour devenu "zinzin" de généalogie et incollable sur les sources à utiliser. Encore plus "zinzin" que moi peut-être...

lundi 29 avril 2013

Y... comme Y est-il égal à X ? Ou l'impossible équation !

Allez, autant le dire tout de suite, les mathématiques n'ont jamais été ma tasse de thé, mais les statistiques m'ont toujours fasciné. La naissance d'un enfant est toujours dû à la résolution d'une équation à deux inconnue : bébé = x + y et beaucoup de hasard.

Si, comme je l'ai dit, dans un précédent billet, la froideur des statistiques ne vaut pas la chaleur des renseignements patiemment amassés sur nos ancêtres dans les dépôts d'archives ou les journaux d'époque, il n'empêche qu'on ne peut s'empêcher de cliquer sur l'onglet idoine de son logiciel préféré pour afficher des listes entières de chiffres.

Au dernier coup d'oeil, il se trouve que je rescence 1568 individus dans mon arbre généalogique, tant du côté paternel que maternel, il en résulte 529 unions, 420 patronymes différents, 104 professions et 208 lieux partout dans le Monde.

Mais la litanie chiffrée ne s'arrête pas là. La longévité, toutes époques confondues est de 59,17 ans pour les hommes et 60,49 pour les femmes, les premiers se mariant en moyenne à 26,63 ans et les secondes à 23,91 ans. Les couples ont en moyenne 2,18 enfants et le prénom Jean compte 109 représentants (sans grosse surprise) et c'est Marie et Suzanne qui arrivent (encore une fois sans grande surprise) en tête des must féminins avec 74 représentantes. Mais il n'y a qu'un Balthazar, un Hector, un Dionise, une Jenny ou une Mina et même une Véréna en 1723.

Il n'y a aussi qu'un seul Horry Rigoulot né le 16 mars 1604 à Exincourt dans la Doubs et mort au même endroit 75 ans plus tard. Si son fils, dont je descends se prénomme Jean, son petit-fils porte le prénom de Vernier.

Et si j'aime les statistiques, j'aime aussi les coïncidences. Horry est un prénom qui, par déformation, a donné le prénom Henri et le patronyme Doriot dans le Pays de Montbéliard selon l'étude du Pasteur Mathiot dans son ouvrage "Quelques anciens noms montbéliardais de personnes". Cet Horry Rigoulot né en 1604 est l'ancêtre de mon grand-père maternel... Henri Rigoulot né en 1922 et qui a épousé en 1948 ma grand-mère, une certaine Liliane... Doriot !

samedi 27 avril 2013

X... comme Anonymes !

Bien entendu il y a les naissances sous X. Il n'y en a aucune dans mon arbre.

En revanche, le X, dans le logiciel que j'utilise peut vouloir dire deux choses. La première, ce sont les individus qui n'ont (encore) ni prénom, ni dates. Des anonymes pourtant parfois très proches.

Qui est ce Plancard dont je ne connais ni le sexe, ni la date ni le lieu de sa naissance, ni rien de sa vie et qui est né sans doute en 1914 de Emile Jean Jules François Plancard et de Hélène Marie Eugénie Clanet. Si le couple s'est uni à Lavelanet dans le département de l'Ariège, la jeune fille est née à Saint-Louis du Sénégal le 1er août 1894, son père y faisant des affaires. Après la guerre de 14, où Emile Plancard est engagé dans l'arme du Train, le couple divorce en novembre 1919 et "l'enfant issu du mariage" est confié à la mère. Le nom de l'enfant a disparu, masqué pour cause de délai de consultation trop court.

Hélène Clanet se remarie en septembre 1921 avec Henri de la Rocca, adminsitrateur de 1ere classe des colonies, visiblement une connaissance de son père puisque l'homme est veuf d'une jeune femme décédée à Saint-Louis du Sénégal. Hélène Clanet va mourir en 1975 à Nice.

Il en va tout autrement pour Emile Plancard que l'on retrouve en 1921 à Toulouse puis en 1925 négociant en grain à Casablanca au Maroc où il vit au 34 avenue Mers Sultan. Il finira sa vie en Algérie le 27 juillet 1948 à l'hôpital Mustapha d'Alger. On sait qu'il habitait la rue Rovigo. Il fut enregistré à l'état-civil comme François Blancard ! Seule sa date de naissance : 7 février 1887 à Carcassonne et l'identité de ses parents permettent de l'identifier.

Mais de son enfant pas de trace. Serait-ce cet Henri Plancard habitant à Philippeville, concessionnaire d'une mine en Algérie dans les années 1930 et que je ne peux encore rattacher à quiconque ? L'avenir dira.

Passés les anonymes, il reste l'enfant "sortis sans vie du sein de sa mère".
Ils sont une poignée à peupler les branches de nos arbres. Comme ce petit garçon né et mort le 7 octobre 1852 à Blida en Algérie, fils de Gabriel Plancard (1812-1856) et de Thérèse Joséphine Pierrot (1828-1873). Ou bien encore, plus proche de nous, ces jumelles Plancard nées et décédées le 1er juin 1932 à Carcassonne au 41 de la rue d'Alsace.

Le logiciel met des X pour désigner ces personnes qui, finalement, vivent encore à travers notre travail de généalogiste amateur ou professionnel.

vendredi 26 avril 2013

W... comme Web

Forcément !

Comment pourrait-il en être autrement ?

Si internet ne peut pas tout, la toile permet quand même de dégrossir le travail avant d'aller se plonger dans les archives.

Sur Généanet par exemple, vous trouverez mon arbre généalogique en cliquant ici. Et sur Facebook, la Page des Plancard.

Bien sûr, il y a le blog de la Famille Plancard sur lequel vous lisez ces billets, mais d'autres blogs sont nés de celui-ci.

D'abord un blog lié à la rubrique généalogie que j'anime un dimanche par mois dans Est Magazine, lié au quotidien L'Est Républicain pour lequel je travaille : ce lien permettra d'aller y jeter un coup d'oeil. Une page Facebook y est liée.

Et puis, parallèlement à ma famille paternelle, j'ai eu l'idée, il y a quelques temps d'ouvrir un blog pour une personnalité marquante de ma famille maternelle : le lieutenant-colonel Frédéric Curie. Je lui dois mon prénom... Officier des pompiers de Paris, il fut un résistant de la première heure et une personnalité marquante de la Libération de Paris. Le blog se trouve à cette adresse
. Même si le temps me manque pour l'alimenter, ce blog fait écho à son site internet biographique que j'ai contribué à créer ainsi qu'à une page Facebook.

Allez, encore une petite anecdote : après m'être inscrit sur Généanet, j'ai reçu un mail des Etats-Unis. Une cousine me contactait. Sa grand-mère, née dans le petit village de mon enfance était parti aux Etats-Unis et y était restée, s'était mariée et avait eu une descendance. Elle était partie avec... mon arrière arrière grand-père qui, lui, avait retrouvé le chemin du Pays de Montbéliard (25) pour y fonder une famille. A quoi tient une branche...

jeudi 25 avril 2013

V... comme Vies minuscules

On descend tous d'un roi ou d'un pendu.

La plupart des êtres qui peuplent notre généalogie sont tous ou presque, attachés à la terre. Leurs vies n'ont rien de flmaboyant en apparence. Et écrire leur biographie ne tiendrait qu'en quelques lignes et relèverait du pari.

Tout le monde ne peut pas être un capitaine au long cours ou aventurier.

L'auteur Pierre Michon, creusois d'origine, publie chez Gallimard en 1984, un recueil fabuleux intitulé "Vies minuscules". Huit portraits ciselés au millimètre : Vie d'André Dufourneau, Vie d'Antoine Peluchet, Vies d'Eugène et de Clara, Vies des frères Bakroot, Vie du père Foucault, Vie de Georges Bandy, Vie de Claudette et Vie de la petite morte.

"(...) La province dont je parle est sans côtes, plages, ni récifs; ni Malouin exalté ni hautain Moco n'y entendit l'appel de la mer quand les vents d'ouest la déversent, purgée de sel et venue de loin, sur les châtaigners (...)" Un pur moment de bonheur littéraire. A lire de toute urgence !

mercredi 24 avril 2013

U... comme Ursule Geoffroy

Ursule Rose Geoffroy est née à Saint-Menge un petit bourg vosgien de la Plaine le 21 octobre 1802, Bonaparte est consul à vie depuis deux mois. Léopold son père est journalier et sa mère sans profession. Elle arrive après trois frères : Charles, François et Alexis. Elle aura encore une soeur : Marguerite Elisabeth et deux frères, Claude Léopold et Maurise.

Ursule épouse le 6 novembre 1828 à Saint-Menge Jean Joseph Sellier né le 18 mai 1805 à Vandeléville en Meurthe-et-Moselle. Rien ne la prédestinait à finir sa vie ailleurs que dans son village natal. Et pourtant, à quoi tient l'histoire d'une famille dont nous sommes les produits.

Après la naissance de leur fils, Joseph Léopold Sellier, en 1832 à Saint-Menge, le couple Sellier-Geoffroy va rêver d'horizons nouveaux et d'une vie meilleure. A la différence de Gabriel Plancard, né à Carcassonne, ce n'est pas la carrière militaire qui les amène en Algérie mais la perspective de terres nouvelles à cultiver.

A quelle date le couple partit-il de l'autre côté de la Méditerranée, sans doute peu après la naissance du petit Joseph Léopold. Le couple s'établit donc dans la banlieue d'Aumale et sont cultivateurs. Et sont toujours en vie le jour du mariage de Joseph Léopold le 29 août 1861 à Aumale. Si ces ancêtres sont lorrains, lui, épouse Pauline Lézarine Allemand née à Saint-Julien-en-Champsaur (Hautes-Alpes) fille d'Isidor et de Marie Vachier, tous deux cultivateurs et partis en Algérie pour les même raisons que les beaux-parents de leur fille. Ursule Geoffroy dépose, au bas de l'acte une signature maladroite.

Le jeune couple va avoir deux enfants : Joseph Ernest né en 1862 et Marie Félicité en 1865. Cette dernière va épouser, le 14 mai 1881 à Aumale, Alphonse Jean Pierre Plancard, fils de Gabriel. La boucle est bouclée...

Le souvenir me revient aujourd'hui de cette origine lorraine. Lorsque je cherchais désespérément l'origine familiale des Plancard, j'avais posé la question à mon père qui n'avait su me répondre, son arrière grand-père, celui-là même qui épousa Marie Félicité Sellier et qu'il n'avait pas connu puisque mort en 1933, était né en Algérie.
Mon oncle Georges avait été moins catégorique et m'avait dit : "On vient du pays de Jeanne d'Arc". Pour moi, c'était Domrémy-la-Pucelle. En poste quelques temps dans les Vosges j'avais passé mon temps libre à éplucher les archives spinalienne sans succès, aucun Plancard n'y figurait... Et pour cause.

Ce n'est qu'à la lecture de l'acte de mariage des époux Sellier-Allemand que la lumière a jailli ! Le souvienir diffus d'une origine lorraine était bien rélle. Jeanne d'Arc n'est-elle pas une petite bergère de Lorraine et Domrémy n'est distant de Saint-Menge que d'une trentaine de kilomètres...






mardi 23 avril 2013

T... comme Tombes

Finalement, on n'est jamais aussi près d'un ancêtre que devant sa tombe.

Quelle joie j'ai eue (si je puis dire) quand j'ai découvert une tombe portant le patronyme Plancard. Ce qui est assez rare. C'était il y a bientôt dix ans au cimetière Saint-Michel de Carcassonne. Et quelle tombe. Elle est situé dans le carré 7 à l'emplacement 501. Au débouché d'une allée, sur une placette ronde où est élevé un calvaire ouvragé.

La tombe aussi est ouvragée : un chapiteau triangulaire soutenu par deux colonnes. En tout treize personnes y reposent. D'abord François Plancard (1819-1909) le maître serrurier et chef d'entreprise, qui déposa en son temps, un brevet pour une éolienne révolutionnaire. Il y est inhumé avec son épouse Jeanne Brezet (1820-1888).

On y trouve aussi trois de ses quatre enfants : Guillaume Michel Plancard (1855-1916) ingénieur des Arts et Métiers, Martin (1843-1922) et son épouse Catherine Caut (1842-1906) et Jacques (1851-1927)

Les autres défunts sont des descendants de ses enfants : Renée Plancard (1914-1934), Fernand Plancard (1905-1964), Pierre Plancard (1876-1967) et son épouse Marie-Jeanne Rousseau (1877-1944), Raymonde Plancard (1913-1996), Victor Plancard (1902-1969) et Georges Plancard (1936-1996).

A eux, dans le même cimetière il convient d'ajouter celle ou repose Jenny Plancard (carré 13, emplacement 502), sa tante et sa soeur. Mais aussi (annexe 28) celle de Jeanne Plancard (1881-1957) qui épousa le 7 août 1907 Léon Jean Grillières. Dans ce caveau repose aussi sa soeur Françoise Plancard (1885-1961).

A quelques mètres les uns des autres, ces membres de la famille Plancard retracent tout un pan de cette branche restée en France mais aussi tout un pan de l'industrie carcassonnaise.

lundi 22 avril 2013

S... comme Serrurier

Il ne faut pas entendre ici la profession de serrurier comme on l'entend d'ordinaire. Celui qui monte et fabrique des serrures. Non, il s'agit ici de construction métallique.

Parmi tous les représentants de la famille Plancard à Carcassonne a exercer cette profession il y a Jules Antonin Plancard né en 1869.

En 1915, il est à la tête d'une entreprise florissante : les " Ateliers de constructions métalliques Jules Plancard", une société sise au 2 rue de la Liberté et au 54 rue de la Préfecture. Les entrepôts, eux, étaient situés aux 5 et 7 rue Hugues-Bernard.

Les compétences étaient nombreuses dont : Charpentes et combles, Planchers en fer, Réservoirs, Grilles et portails en fer forgé, Menuserie métallique, Serres en tous genres, Découpage et soudure autogène des métaux...

Le 1er juin 1915, sur du papier à en-tête de sa société il répond à un ami, Paul Bernier de Castelnaudary. "Mon cher Paul, j'ai bien reçu ta lettre du 31 écoulé. Quelques heures après ton départ de la maison, j'ai reçu une commande pour la Défense nationale". Il sera alors plus difficile pour livrer dans les temps le portail que son ami lui a commandé.

Jules Plancard travaillait donc à l'effort de guerre. Le Premier Conflit mondial faisait rage depuis une année. Rien n'est dit sur le travail qu'il a livrer. S'il est mobilisé à 45 ans le 2 août 1914, il n'est appelé qu'au 31 mars 1916, c'est pourquoi en 1915, il travaille dans ses ateliers de Carcassonne. Au final, Jules Plancard a été détaché en qualité de Chef d'usine aux usines J. Plancard à Carcassonne.

samedi 20 avril 2013

R... comme Rayonnages

"La première chose indispensable dans une bibliothèque, c'est une étagère. De temps en temps, on peut y mettre de la littérature. Mais l'étagère est essentielle". Qu'il a raison Finley Peter Dunne. La généalogie se compte aussi, comme les archives, ne mètres linéaires.

Que de fois j'ai entendu : "Combien t'as recensé d'ancêtres ?" ou bien, "Tu remontes jusqu'où ?" Je dirais que ces questions n'ont que peu d'importance. Quel intérêt de vouloir à tout prix empiler des noms sans savoir qui se cache derrière eux. Autant je suis ému devant une fiche militaire, un dossier médical, un inventaire après décès ou bien encore des signatures malhabiles au bas d'un acte, autant une liste de noms me fait le même effet que la lecture d'un annuaire téléphonique !

Au fil du temps, les pochettes se sont étoffées. Aujourd'hui ma généalogie c'est un mètre linéaire sur deux étagères. Un mètre de concentré de vies brisées, florissantes, bien remplies, effacées avant que d'exister. Si on ouvre les pochettes on y entend des cris d'enfants, des pleurs, des joies et des peines, le bruit des bottes sur la plaine des batailles et celui des sabots dans les champs, le son du canon de Verdun et de la Somme, celui de la sirène des bâteaux, les cliquetis des briquets d'infanterie et des coups sur le métal chaud des ateliers.

La généalogie doit être vivante, palpable, humaine et non uniquement statistique et comptable.

vendredi 19 avril 2013

Q... comme Au secours, je vais devenir Quadragénaire !

Dans trois jours à 22 h 30, je passerai la barre fatidique !

A l'heure où paraîtra ce billet je serai sans doute face à la mer, quelque part en Bretagne, coin de France qui m'éloigne de mes racines paternelles, mais que j'affectionne tout particulièrement. Peut-être grâce à mon grand-père maternel qui peignait magnifiquement ces paysages torturés de gris du ciel, de noir des toit et du blanc de l'écume de la mer.

Il y a 40 ans donc, je naissais à Belfort, clinique des Berceaux aujourd'hui transformée en maison pour personnes âgées. Ironie de l'histoire. Sur ces quarante années, j'en ai passé plus de vingt à rechercher mes ancêtres. Certains ont même leur portrait accroché sur les murs, d'autres dorment dans des pochettes plastifiées posées sur les rayonnages (voir ce mot demain !) de mes bibliothèques.

Et presqu'à chaque fois qu'il passe devant le portrait d'une Emma, d'un Charles ou d'une Catherine-Louise, mon fils le demande du haut de ses bientôt trois ans : "Qui c'est celle-là ?" Chaque fois je lui explique. Il hoche la tête en pensant à son trois fois arrière grand-père ou grand-mère. La relève est peut-être arrivée.

jeudi 18 avril 2013

P... comme Pataouète

Ah ! le pataouète. C'est plus qu'une langue, c'est un art de vivre. Un festival de l'image désopilante et d'expressions fleuries autant qu'ensoleillées.
Qui n'a jamais participé à un repas pied-noir ne peut comprendre. C'est comme si vous étiez en permanence assis entre Marthe Villalonga et Robert Castel !

Si ce n'est pas un dialecte, encore moins un argot, le pataouète est un mélange de Français, d'Arabe, d'Espagnol, d'Italien et de Maltais. Vous trouverez un article détaillé ici

Je conseille vivement à tous la lecture de "Trésors des racines pataouètes" de Roland Bacri aux éditions Belin (1983). J'en ai extrait deux expressions tirées de cet ouvrage sous la rubrique "Manuel de conversation" : " Ne dites pas : Il a une très petite taille, mais "disez" : Tellement il est petit, quand on le voit, on dirait qu'il est loin". " Ne dites pas : Mon cher tu ne perds rien pour attendre, mais "disez" : Laisse, laisse que j't'attrape, j't'en donne une que le mur y t'en donne une aute" !

mercredi 17 avril 2013

O... comme Olive

Depuis les articles sur la kémia et la mouna, vous vous dites : il va encore nous parler de spécialités culinaires d'Afrique du Nord et de souvenirs d'olives cassées au piment. C'est vrai, j'aurais pu. J'aurais pu aussi vous parler des "Oublies" (sans accent sur le "e"), cette pâtisserie du Moyen Âge qui sans le fameux "e" devient une douceur d'Algérie. Une sorte de galette friable et sucrée au miel vendue par des marchands ambulants. J'aurais pu aussi.

Mais aujourd'hui l'olive croquée à l'apéritif mute en nom de famille.

C'est en effet le patronyme d'une certaine Marie qui va s'unir à un Jean Plancard, né en 1736 et mort à Carcassonne le 25 février 1793. Il donnera naissance à Jean, né en 1774, le soldat de l'An I. Il est le grand-père de Gabriel né en 1812.

Toujours est-il qu'il épouse Marie Olive avant 1774 à Carcassonne.

Curieux nom que celui-ci. Selon Jean Tosti, spécialiste incontesté de l'onomastique, voici l'origine du nom Olive glânée sur son site : "L'un des noms de baptême les plus répandus en pays catalan vers l'an Mil, sous les formes Oliva ou Oliba. Rien à voir donc avec un producteur d'olives, même si on considère généralement que l'origine du prénom est la même que celle du fruit. Certains ont cependant avancé l'hypothèse d'un nom de personne d'origine germanique, d'autres pensant au nom grec Elephas".

mardi 16 avril 2013

N... comme la Naissance falsifiée de Félicie Joséphine

Gabriel Plancard, le fondateur de la branche en Algérie avait épousé Thérèse Jospéhine Pierrot. Le couple vivait et est mort à Blida.

Pourtant, le 12 juin 1871, elle a 44 ans, Thérèse Joséphine Pierrot, donne naissance à une fille prénommée Félicie Joséphine. Gabriel Plancard est mort depuis belle lurette et le père de ce bébé est inconnu.

L’acte stipule que Thérèse Joséphine habite rue de l’Orangerie à Blida ou elle est ménagère. La déclaration est faite par la sage-femme qui lit-on « a assisté à l’accouchement ».

Il faut alors lire attentivement la mention marginale de l'acte de naissance et l’acte de mariage de sa fille Marie Eugénie Sabine Plancard avec François Stintzy dans lequel le couple souhaite reconnaître plusieurs enfants, dont Félicie Joséphine.

Ce bébé n’est donc pas la fille de Thérèse Joséphine Pierrot. Cette dernière a décidé de la reconnaître et par là d’être à l’origine d’un faux avec la complicité de la sage-femme (ce qui est relativement rare dans les archives), pour une pure question de convenance : Marie-Eugénie Sabine est mineure (17 ans) au moment où elle accouche et surtout non mariée. Une chose particulièrement mal vue à l’époque.

On imagine le climat tendu qui a entouré la grossesse de Marie Eugénie Sabine.

Pourtant, quatre ans plus tard, en 1875, Marie Eugénie Sabine aura de nouveau un enfant hors mariage. Elle est cette fois majeure. L'enfant, Louis Antoine, est reconnu par son père François Stintzy, un alsacien de Mutzig. Enfin, un troisième enfant naîtra en 1876, un an avant leur mariage de 1877 : Emélie Louise.

Le couple aura encore un enfant en 1879, une fille prénommée Marie-Antoinnette. Leur seul enfant né après leur mariage.

Quant à Félicie Joséphine, elle est décédée à l'âge de 18 ans en 1889. Elle exerçait la profession de blanchisseuse.



lundi 15 avril 2013

M... comme les Mounas de Pâques

" Alors t'as fait la Mouna ?" Cette phrase je l'entends encore dans le téléphone. Elle revenait chaque dimanche de Pâques.

Car les Mounas, c'est à ce moment-là qu'on les prépare et qu'on les mange.

Une tradition pied-noir d'origine espagnole. De l'Espagne de mes ancêtres entre Valence et Alicante. En voici une version sur Wikipedia.

La plupart du temps, je disais que je n'avais pas eu le temps de préparer cette tradition culinaire. Il faut dire que préparer une mouna, c'est prévoir une journée de repos ! C'est une pâte à brioche sans beurre mais avec de l'huile, du lait et de la levure de boulanger. Chez moi, on y met des zestes d'oranges et un peu de fleur d'oranger.

Il faut bien sûr laisser reposer la pâte, la malaxer à nouveau mais pas trop et la laisser reposer encore et la dernière fois toute une nuit. On en forme alors une boule comme un pain de campagne, on la badigeonne de jaune d'oeuf battu et on enfonce sur le dessus, un oeuf frais qui va cuire au four avec la mouna. Ne pas oublier de parsemer le dessus de la mouna avec des morceaux de sucre concassés.

Le résultat est bon mais n'est pas très souple, même un peu sec pour tout dire, mais avec un goût d'enfance très prononcé. Il faut manger cette tradition en trempant sa part dans un café bien chaud ou un thé et en reprendre un morceau, un peu rassi, le lendemain matin avec un chocolat chaud...

Allez, je promets : "L'an prochain je fais la mouna" !

samedi 13 avril 2013

L... comme Livres

Mon tout premier souvenir de lecture généalogique, c'est à Jean-Louis Beaucarnot que je le dois. Le pape de la généalogie avait sorti un ouvrage sur les noms de famille et leurs secrets que je possède toujours dans ma bibliothèque.
Je devais avoir 16 ou 17 ans et je l'avais ouvert fébrilement. Je m'étais rué sur les "P". Il y avait bien des Planchard, Blanchard et autres Blancart (patronymes dont je me vois affubler fréquemment sur l'enveloppe de courriers. Il y eut même, il y a quelques années un très élégant Pauchard (!) et un très alambiqué Plonquart), mais point de Plancard. Je savais le patronyme rare en France avec cette orthographe, mais l'auteur soulignait le fait, que les variantes d'un nom étaient légion.

Pour le coup, j'avais trouvé d'autres noms présents dans ma généalogie comme Rigoulot, le nom de ma mère, qui évoque le ruissellement de l'eau dans un ruisseau. Un trésor qui m'avait fait avancer un peu et m'avait conforté dans ma démarche de recherches.

Les livres suivants avaient été des guides pratiques, plus ou moins bien faits, qui, eux, m'ont aidé à débuter et organiser ma généalogie qui n'en était alors qu'à sa genèse.

Alors, lorsque l'on m'a proposé de rédiger à mon tour un guide généalogique pour la Lorraine, la Franche-Comté et l'Alsace, je n'ai pas hésité une seconde. Avec mon confrère Jérôme Estrada de Tourniel, nous avons réfléchi à la forme, au contenu, aux illustrations et travaillé beaucoup, relu encore plus, mal dormis certaines nuits. Mais quelle satisfaction lorsque le premier exemplaire sentait encore l'encre et l'imprimerie. Quelques exemplaires sont encore disponibles sur ce site.

J'allais oublier, les livres de généalogie ce peut être aussi des livres qui dorment dans les étagères de la maison familiale : un roman anoté de la main d'un trisaïeul, une bible où figure un verset et une généalogie sommaire de la famille dans les dernières pages ou un cahier de recettes de cuisine patiné par le temps et l'usage.

vendredi 12 avril 2013

K... comme Kémia

Là j'avoue m'être un peu creusé la tête !

Que dire avec la lettre K ? Képi ? pour illustrer les militaires ? Kaki, pour illustrer le thème précédent ou pour évoquer ces fruits dans le Jardin d'essais à Alger et les bons moments de mon père et de mon oncle, enfants dans Alger la Blanche ? Non plus.

Et puis je me suis souvenu d'une photo sépia et d'un moment traditionnel, mais déroutant pour les non initiés (qui s'aperçoivent avec angoisse qu'après la fameuse kémia, il y a souvent un couscous), de la convivialité pied-noir.

Sur cette photo des années 1930, il y avait quatre ou cinq hommes en costume du dimanche. De la famille et des amis mélangés. Sur les tables du café, en terrasse, se trouvait des verres d'anisettes et de nombreuses petites assiettes où, dans l'une, on devninait des olives...

Alors, quésako la kémia ? Laissons parler Roland Bacri (In "Trésor des racines pataouètes", collection "Le français retrouvé", Belin, 1983, pp 106-107). A lire avec l'accent :

"Ca vient de l'arabe kmya un p'tit narcotique, mais c'qui est stupéfiant, c'est qu'c'est devenu une sorte de phénomène social à l'heure de l'apéritif. Dans les cafés, le propriétaire mettait sur son comptoir les p'tits plats dans les grands. Un de bliblis, un de tramousses, un de p'tites fèves à la vapeur. Olives noires, olives vertes, olives cassées, escargots piquants, calamars, sardines scabètches, cacaouettes salées, bon, j'vous passe ! Tout c'qu'y donne très soif pour que les clients boivent encore pluss d'anisette (...)"

Les bliblis sont de petits pois-chiches grillés, les tramousses sont des graines de lupin en saumure et les sardines scabètches sont des sardines en escabèche : une sauce à base d'huile, de vinaigre, d'ail et de piment. On pourrait y ajouter aussi des anchois au sel enroulés dans une pâte feuilletée, le tout frit dans l'huile...

Un moment convivial servi le dimanche où l'on se raconte les histoires de là-bas et où pointent parfois... les histoires de famille.

jeudi 11 avril 2013

J... comme Jenny et la tombe des célibataires !

Quel bien curieux prénom pour une jeune fille née en 1842 à Carcassonne !

Toujours est-il que Jenny Plancard est née le 2 juin 1842 dans la maison de ses parents rue du Pont, maison Lagarde. Elle est la fille de Pierre, un pareur de drap de 38 ans et de Justine Cauture son épouse, 19 ans.

Pourquoi diable l'avoir prénommé Jenny ? D'autant que la fraterie va s'agrandir avec la venue d'enfants nantis de prénoms conforment à l'air du temps : Anne en 1844, Auguste en 1846, Adélaïde en 1848, Antoinette-Philomène en 1849, Catherine en 1851 et Auguste-Jean en 1854.

Jenny ne s'est jamais mariée et n'eut jamais d'enfants. Elle décèdera à Carcassonne en 1916 à l'âge de 74 ans et est enterrée au cimetière Saint-Michel dans la tombe de Geneviève Plancard (1821-1898). Une tombe sobre où est simplement inscrit : "Geneviève Plancard et ses nièces". Des nièces restées célibataires comme Jenny ou Adélaïde dite Adèle décédée en 1871.

mercredi 10 avril 2013

I... comme Infatigable marcheur

Hier, nous avons évoqué Jean Plancard, soldat de l'An I engagé à la 4 1/2 Brigade d'Infanterie de Ligne. La bataille du Pont d'Arcole, de Rivoli et de Castiglione.

Mais derrière l'image des charges de cavalerie sentant la poudre et la gloire, se cache la piétaille. Jean Plancard était fusilier dans cette 1/2 Brigade surnommée "L'Impétueuse".

Juste après son engagement le 4 août 1792, le voilà parti pour les guerres du Roussillon en 1793, puis il passe (An II - An III) à l'armée d'Italie, puis à l'Armée d'Angleterre (An VI - An VII), celle qui etait chargé d'envahir Albion et qui, au passage s'occupa des poches de résistances en Vendée. Enfin, en l'An VIII, il passa à l'armée de Hollande et à celle du Rhin.

Je me suis toujours demandé combien de kilomètres il avait bien pu parcourir ? Des milliers à n'en pas douter. Jean Plancard, en huit années et huit campagnes disséminées entre la période de la Révolution, du Directoire et du Consulat a sillonné l'Europe à pied.
Une quarantaine de kilomètres par jour avec plusieurs kilos d'équipement sur le dos. La pluie, le soleil, la neige, le froid, le gel.Les fusils en faisceaux le soir au pied du feu de camp avec les autres soldats. L'angoisse des veilles de bataille. La frénésie des charges sur la plaine. Les boulets que l'on sent passer au ras des têtes. La mort partout. Les camarades que l'on ne retrouve plus au soir des victoires.

Voilà son quotidien pendant huit et pas une seule blessure excepté celle qui l'empêchera d'aller plus loin. Une mauvaise cicatrice, des muscles déchirés et le voilà boîteux et de retour à Carcassonne. Le vaillant soldat se retrouve pareur de drap et se mariera en 1801. Il aura une dizaine d'enfants et une pension qui permettra à sa famille de vivre plus confortablement et de quitter les lices de la Cité pour habiter au centre de Carcassonne.

mardi 9 avril 2013

H... comme Histoire

Ou : quand la petite histoire (celle de nos ancêtres) rencontre la grande Histoire.

C'est le cas pour Jean Plancard né en 1774 à Carcassonne et soldat de l'An I dont nous avons déjà parlé ici.

Quelle ne fut pas ma surprise de le découvrir, dans son dossier de pension militaire au Service Historique de la Défense de Vincennes, soldat à la 4e 1/2 Brigade d'Infanterie de Ligne participant à la bataille d'Arcole. Passant ce mythique pont des livres d'histoire dans le sillage du général Bonaparte durant la première campagne d'Italie. Cet ancêtre a aussi participé à la bataille de Rivoli et de Castiglione avant d'être arrêté par une balle de biscayen reçu dans la jambe sur le champ de bataille d'Engen en 1800. Rendez-vous demain pour une autre facette de ce soldat?

Et que dire de Jean Pierre Félix Plancard, mobilisé à la guerre de 1870 et qui se retrouve loin de son Algérie natale lors de la reddition de Metz. Fait prisonnier dans cette ville, il est envoyé en Allemagne avant d'être libéré et de revoir son cher Blida où il se mariera et exercera la profession de restaurateur.

Enfin, il y a presqu'un siècle, Gabriel Plancard né en 1888 fut mobilisé en 1914. Grièvement blessé par deux fois, le voilà plongé au coeur de l'enfer de la Première Guerre mondiale.


lundi 8 avril 2013

G... comme Gabriel

Gabriel, c'est le prénom familial par excellence de la branche pied-noir.
Ce prénom, qui fait référence à l'archange Gabriel, messager de Dieu qui annonce à Marie la naissance de Jésus, naît à Carcassonne en 1812 avec le premier Gabriel Plancard celui-là même qui va s'installer en Algérie.

Puis ce prénom saute une génération pour échoir à mon arrière grand-père et petit-fils du premier Gabriel. Celui-ci est né à Aumale le 18 avril 1888 et décédé à L'Arba le 6 juin 1945.

Le troisième, c'est mon père et petit-fils du second Gabriel. Né à Alger le 10 novembre 1943, il est décédé le 4 septembre 2012 à Béziers.

Le quatrième devrait être son petit-fils, c'est à dire mon fils né à Metz le 17 juin 2010 qui, lui, se prénomme... Hadrien. Mais la tradition n'a pas été rompue pour autant puisque ces autres prénoms sont Christian Gabriel Antoine.

samedi 6 avril 2013

F... comme fureteur !

C'est une des qualités essentielles du généalogiste.

Même si le mot appartient au champ lexical de la chasse, en l'occurrence celui de la chasse au lapin avec un furet, le mot veut bien dire ce qu'il veut dire : ne laisser nulle place où la main ne passe et repasse afin d'en dégager l'information essentielle.

vendredi 5 avril 2013

E... comme Espagne

C'est l'origine de la famille de ma grand-mère paternelle. Avec son patronyme, Lledo, fleurant bon la Péninsule Ibérique, Irène Raymonde est née le 24 septembre 1918 à Alger. Son père Jean Baptiste, dont la famille est arrivée très tôt en Algérie, est également né à Alger où, d'ailleurs, il est mort (1892-1935). Au début du XIXe siècle, la famille Lledo, une famille de marins, est installée à Polop de la Marina, dans la province d'Alicante.
Il en va tout autrement pour sa mère Maria de la Concepción Salas. Cette dernière naquit, elle, à Monforte del Cid, dans la Province d'Alicante en Espagne le 21 février 1897 (elle décèdera à Marseille en 1971). Elle est arrivée en Algérie au début du XXe siècle grâce à l'aide de la France qui favorisait l'émigration espagnole en direction de l'Algérie.

Le couple s'est donc formé à Alger, conscient qu'il appartenait à la même région espagnole d'origine, même si c'était pour Jean-Louis, un souvenir lointain. Le premier a avoir foulé le sol algérien était son grand-père Juan né en 1804 à Polop et décédé à Alger en 1879.

Le mariage fut célébré le 6 janvier 1917 à Alger. Donc à la fin de la Grande Guerre durant laquelle Jean Louis Lledo fut marin sur le bateau de guerre "Le Saint-Louis".

Avec la lettre E, on pouvait également parler de métier et plus précisément de celui d'Epotoyeuse. Un fonction de l'une de nos ancêtres du XIXe siècle qui travaillait à Carcassonne.

Terme spécifique au travail de la laine, l'épotoyeur ou l'épotoyeuse était la personne chargée de retirer, souvent à l'aide d'une pince, les impuretés de la laine avant son cardage.

jeudi 4 avril 2013

D... comme Descendance

C'est la tarte à la crème de la généalogie.

Pourtant, à y regarder de plus près, les choses ne sont parfois pas si simples et l'arrivée jusqu'à nous, ne tient qu'à un fil :
Pour ne prendre que Gabriel Plancard (1812-1856), le fondateur de la branche en Algérie, n'eut que deux fils, Alphonse Jean-Pierre et Jean-Pierre Félix. Ce dernier n'eut pas de descendance et le premier... 11 enfants. Pour ma branche, le fils en question était Gabriel, mon arrière grand-père, qui fut blessé plusieurs pendant 14-18. Il eut trois filles et un fils. Ce fils, Alphonse Auguste, eut deux fils dont mon père qui n'eut qu'un enfant, moi. Et moi qu'un seul enfant : Hadrien.

mercredi 3 avril 2013

C... comme Carcassonne

Je n'y croyais plus. Je pensais que jamais je ne retrouverais la ville d'origine de la famille en France métropolitaine.

Et puis, au bout de dix ans de recherches, de lettres sans réponse, de coups de fil stériles et de dépouillements d'archives vains, un acte est venu m'éclairer. C'était un acte de décès, celui de Gabriel Plancard mort en 1856 et retrouvé de haute lutte en remontant patiemment la piste des Plancard en Algérie dont je ne savais rien. L'acte mentionnait sa ville de naissance et qu'il était militaire retraité. Un boulevard s'offrait alors à moi.

La lettre C ça peut-être aussi l'initiale de Couscous. Celui de ma grand-mère Irène bien sûr. Avec du poulet et des merguez. Le meilleur du monde. Dans les années 1980, elle était venue, avec son second mari, habiter Montbéliard quelques années. Le dimanche matin, après la kémia (on verra ce mot) dans les vapeurs d'anisette et de Gitane, elle mettait la table, dans les assiettes creuses : la semoule fine roulée patiemment, la viande, les légumes, le bouillon... Souvenirs, souvenirs. La généalogie est aussi faite de ça.

mardi 2 avril 2013

B... comme Bizarre !

Cet acte de naissance de Jean Plancard retrouvé grâce à la gentillesse du site " Relevés audois " et daté du 3 juin 1707 a été Rédigé par le curé de la paroisse Saint-Vincent de Carcassonne, il dit :

" Le 4e juin 1707 fut baptisé Jean fils de François Blanchard cardeur et de Paule Fages, mariés, né le 3e du même mois, parrain messire Jean Deyme, conseiller du roy et son receveur des décimes, marraine demoiselle ? Fages, présens, les témoins signés avec nous, Gaysand, curé ". (L'orthographe et la syntaxe de l'époque ont été conservés)

La bizarrerie ne tient pas à l'orthographe Blanchard, l'acte de mariage de ce Jean en 1730, la restituera comme nous la connaissons et puis, nous savons que l'orthographe des noms n'est pas encore totalement fixée.

Non, la bizarrerie vient de la qalité du parrain. Pourquoi, un personnage de haut rang devient-il le parrain du fils d'un cardeur de laine ? Mystère.

lundi 1 avril 2013

A... comme Algérie

Pendant tout le mois d'avril, un challenge généalogique a été lancé par le blog La Gazette des Ancêtres.
Il s'agit en fait de prendre l'alphabet de A jusqu'à Z et d'y associer un mot et ça, tous les jours du mois exceptés les dimanches !

Un beau défi qui doit bien évidemment, pour la famille Plancard, commencer par l'Algérie !

C'est en effet, le pays de nos ancêtres depuis 1830. Trois frères militaires ont débarqué sur les côtes algériennes à cette époque. Le premier a découvert le pays alors que les troupes débarquaient à Sidi Ferruch en ce chaud mois de juin. Lui, est revenu en France pour y fonder une famille. Le troisième, lui est venu un peu plus tard. Il s'appelait Guillaume et était né en 1815 à Carcassonne. Il mourut en 1845 à l'hôpital militaire d'El Arrouch. Une fièvre l'avait emporté.

Le troisième, duquel descend la branche algérienne, est né en 1812 à Carcassonne. Il se prénommait Gabriel et est arrivé vers 1831. Ce militaire n'a pas voulu revoir sa terre carcassonnaise. Il s'installa à Blida, s'y maria avec une parisienne et y fonda sa famille. Même s'il mourut jeune (1856)sa descendance, dont nous reparlerons, s'étend jusqu'à aujourd'hui.

A, c'est aussi l'initiale d'Alger. La ville où vécut et mourut en 1953 mon grand-Père Alphonse. C'est là que naquit mon père Gabriel (1943) et mon oncle Georges (1941).
Le Bâtiment G de la rue des Sports dans le quartier du Ruisseau peuple mes souvenirs d'enfant. La photo aérienne d'une carte postale situe l'immeuble années 1930 dans un triangle d'or : le stade municipal, le jardin d'essais et la mer.
La cour qui donne sur l'entrée, les enfants qui y jouent sous le regard aiguisé d'une voisine, les portes que l'ont ne ferme pas, l'odeur des sardines grillées... Toute une vie dont je n'ai entendu que parlé et dont je ne sais finalement pas grand chose. Un jour sans doute j'irai... avec mon fils.