mercredi 3 mars 2010

Jean Plancard et Antoinette Bac


Il faut bien débuter quelque part l’histoire des Plancard. Les recherches permettront peut-être de remonter un peu plus haut dans le temps, mais pour l’heure, ce couple tiendra lieu de point de départ. Son histoire est aussi l’histoire d’une lente ascension sociale des lices de la Cité de Carcassonne au centre-ville.
Jean Plancard est né à la Cité, quartier très populaire à l’époque le dimanche 20 février 1774 « à huit heures du soir » souligne le curé qui le baptisa le lendemain. Son père, prénommé Jean comme lui, signe l’acte « Jean Plancart » avec un « t » (l’orthographe des noms étant encore parfois aléatoire et phonétique). Ce dernier est né en 1736 à Carcassonne (il y décèdera le 25 février 1793) et exerce la profession d’embriseur, une profession liée au textile qui fait les grandes heures de la ville de Carcassonne. Sur sa mère, Marie Oulive (ou Olive), on ne sait rien pour l’instant.
En 1774, Jean Plancard, est sans doute le premier enfant du couple. Naîtra ensuite ses frère et sœurs Jean-Baptiste en 1777, Jeanne-Marie en 1780 (elle décèdera en 1783) et Guillaumette en 1795.
Antoinette Bac, elle, voit le jour le jeudi 7 juin 1781 à Carcassonne de Jean Bac, tisserand et de Marguerite Artiger, tisserande. Le couple aura aussi Pierre, né en 1780.
Jean Plancard, 27 ans et Antoinette Bac, 20 ans, se marient le 29 nivôse An X, soit le lundi 28 décembre 1801 à Carcassonne alors qu’Antoinette est enceinte d’environ trois mois, puisqu’elle donnera naissance à son premier enfant, Antoine Plancard, le 23 prairial An X (17 juin 1802). Cet acte de naissance, conservé aux archives départementales de l’Aude, nous donne de précieux renseignements. D’abord que le couple est domicilié à la Cité de Carcassonne et que Jean Plancard est pareur de draps, mais aussi qu’il ne sait pas signer. Au fil des naissances du couple (jusqu’en 1823), on peut constater (ce qui donnera lieu à un prochain billet) que le couple ne reste pas à la Cité mais atteint le centre-ville rapidement, signe d’une plus grande aisance. En outre, Jean Plancard, finit par signer, d’une façon malhabile, les actes de naissance de ses enfants à partir de 1810. Ils auront 13 enfants dont six mourront en bas âge.
Quand Antoinette décède, le lundi 22 août 1853 à l’âge de 72 ans, elle est dite « ravaudeuse » et habite le 1 rue de la Mairie, en plein centre de la ville. A cette date, Jean Plancard est mort depuis plus de 25 ans, le lundi 6 juin 1825 à 51 ans. Si l’on se rend compte dans cet acte que le couple habite déjà rue de la Mairie à cette époque, on apprend une chose plus intéressante encore : Jean Plancard, outre son métier de pareur de draps, est dit aussi : « militaire retraité ». Un fait capital dans l’histoire de la famille et qui sera développé dans un prochain billet.

1 commentaire:

maguy a dit…

a Carcassonne il restait encore dernièrement une grande fabrique de tissus provençal ( les olivades ) qui a fermé malheureusement depuis un an ou deux, tous disparait